Wendy Marzo n’est pas ce que la plupart des gens appelleraient un modèle de discrétion. La description aurait pu être des plus ordinaire : jeune femme de 22 ans, plutôt fine, de taille moyenne, avec des cheveux blonds qui tombent sur ses épaules, des yeux marrons chocolat, poitrine raisonnable. Mais ce genre de description, déjà succinte quand il sagit de décrire quelqu’un, devient carrément dérisoire pour parler de Wendy. Il faut y rajouter un sourire perpétuel, un regard candide toujours curieux, une bougeotte certifiée et une gestuelle pour le moins exubérante. Wendy a hérité de son compagnon de toujours une affection toute particulière pour les poses théâtrales, et la manie de hurler ses impressions d’une manière dont on peut discuter la discrétion.Cela fait, le portait est déjà un peu plus complet. Je me permettrai néanmoins de terminer sur les habitudes vestimentaires de la demoiselle. En effet, l’ordinaire de Wendy se compose généralement de robes (vives ou pastelles, chic ou toute simples, Wendy ne fait pas de distinction, à moins que la situation ne l’exige. Le reste du temps, c’est joli, elle porte, point.), ou de shorts. A la rigueur, un complet d’homme, parce que c’est super classe et élégant. Mais elle et Leon se déguisent souvent, que ce soit pour un hold-up ou un cambriolage (rien de plus seyant qu’un costume d’indien pour jouer les pickpockets.), ou plus basiquement pour une représentation.

Wendy Marzo n’était pas ce que les gens appelleraient « une honnête citoyenne ». Depuis quatre ans déjà, elle arpentait le monde, avec Leon, visitant des tas d’endroits, rencontrant des tas de gens, vivant des tas d’aventures. Ils avaient fait des tonnes de choses, ensemble. Et des tas de métiers, aussi. Mais en fin de compte, ils finissaient toujours par reprendre le même. Et quoi qu’en disent les gens, c’était de loin le plus drôle. Oui, Wendy , en était bien certaine ; nulle vie n’était plus drôle, plus palpitante, plus enrichissante que celle des voleurs.
Ils l’avaient commencé tôt, ce petit jeu. Quel âge ? 7 ans ? 9 ans ? Ils vivaient dans un quartier sale et médiocre, mais ils trouvaient toujours de quoi s’y amuser. Leon était le voisin de Wendy. C’était lui qui avait eu l’idée. Leon avait toujours les idées. Les autres gamins les traitaient tous les deux de crétins finis, mais pour Wendy, Leon était tout simplement un génie, plein de classe et de philosophie. Pourtant, elle avait hésité.

- Mais Leon, avait-elle demandé. Voler, c’est mal, non ?
Leon l’avait regardé, un instant, avant de lui adresser son sourire éclatant, celui de toujours.
- Non, non, non, Wendy, s’était-il exclamé. Bien sûr que non ! Crois tu que je te pousserais à faire quoi que ce soit de mal ?
Wendy avait secoué vigoureusement la tête. Poursuivant sa brillante démonstration, Leon entoura de son bras l’épaule de la fillette.
- Vois tu, Wendy, avait-il enchaîné, de son ton doctoral et plein de sagesse, sous certaines conditions, un vol n’est pas un crime. Or, dans le cas présent, certaines sont indéniablement là !
Le regard de la blondinette c’était éclairé.
- Tu crois, Leon ?
- Bien évidement, Wendy ! Par exemple je peux te dire que la voisine n’a pas un besoin vital de cette tarte qui repose sur sa fenêtre. Contrairement à nous. C’est imparable, Wendy !
- C’est vrai ! avait pépié son amie, battant des mains. Puis elle avait reprit son air songeur. Enfin, je crois. On en a vraiment besoin, Leon ?
L’autre avait hoché la tête, avec l’expression de celui qui attendait parfaitement l’objection.
- Tout à fait Wendy ! L’avoir nous ferait plaisir, et le plaisir c’est important, pas vrai Wendy ?
Elle avait encore acquiescé.
- Alors, nous sommes dans notre droit !
- Incroyable, Leon ! avait-elle crié, levant les bras au ciel.

C’est ainsi que Leon et Wendy commirent leur premier vol, une tarte confectionnée par une voisine naine pour le moins irascible. Cette dernière leur avait couru après dans tout le quartier, et il avait semblé aux enfants que jamais ils ne s’étaient autant amusés.
Ils avaient commis d’autre larcins, avec plus ou moins de succès , au fil des années entre autre tas d’autres expériences, dans leur ville grise et maussade où retentissaient leurs exclamations de joie et d’enthousiasme. Puis, ils décidèrent de partir à l’aventure. Un baluchon, un au revoir à la poignée d’amis qui supportaient ces deux excentriques, et ils s’en étaient allés. Au cours de leur voyage, Wendy et Leon avaient fait des tas de rencontres, bonnes ou mauvaises, se faisant des amis de beuverie dans les tavernes, et des ennemis qui les poursuivaient parfois en réclamant qu’on leur rende leurs affaires. C’était Leon, toujours, qui avait eu l’idée, un jour, de faire des spectacles. Il l’avait imaginé en voyant que certaines personnes riaient zn entendant leurs conversations. Leon avait décrété que si ils étaient capables de donner du bonheur au gens, ils devaient le faire.Wendy avait vivement approuvé, et leurs très nombreux costumes, glanés au cours de leur voyage, avaient trouvé une nouvelle utilité. Ils avaient donc joué, dans les tavernes ou le long des routes, avec plus ou moins de succès.

Mais surtout, surtout, jamais ils ne s’étaient séparés. A aucun moment. Comme l’avait dit Leon, à plusieurs reprise, et avec forces de discours éloquents, eux deux, c’était sacré ! Leon et Wendy, Wendy et Leon, un pour l’autre, l’autre pour un. Ils n’étaient rien sans l’autre, tous deux le savaient. On les traitait d’illuminés, d’idiots, mais à eux deux, ils pouvaient tout faire, tout ! Leon avait même une super idée : ils allaient organiser le cambriolage de la caverne d’un dragon. Du jamais vu, le casse du siècle ! Seulement …
Seulement voilà. Un jour, sur un chemin désert, ils étaient tombés sur deux mages qu’ils avaient déjà rencontrés. Pour tout vous dire, deux mages qu’il avaient déjà volés. Wendy ne se souvenait plus exactement ce qu’ils leurs avaient pris, mais ça devait être rudement important : ils étaient encore très en colère. Tellement en colère qu’à eux deux, ils déclenchèrent une sorte de tornade qui soulevèrent les deux volreurs de terre, et les emporta. Wendy l’ignorait, mais ces deux mages étaint de Bôakumuri. Leon et elle avaient bien sûr entendu des histoires sur le conflit qui opposait ce camps aux autres, mais elle n’avait jamais vraiment saisi toute l’histoire. Quand Wendy se réveilla, elle était proche d’une ville qu’elle ne connaissait pas, avec juste deux de leurs nombreux sacs. Mais c’est elle s’en fichait. Ce qui était terrible, c’était qu’elle soit seule. Pour la première fois depuis ses 5 ans, Wendy était sans Leon. Elle avait crié son nom, et cherché dans tous les environs, mais elle du finir par l’admettre : Leon n’était pas là. La ville près de laquelle elle était tombée s’appelait Nanao. Et c’était là qu’elle commencerait ses recherches. Elle devait retrouver Leon. Coûte que coûte.

Prénom: Trouvez d'avord. o3o
Âge: Bentôt 17 ~
Avatar: Miria Harvent, de Baccano!
Comment as-tu connu le forum ? Clein a vendu la mèche. uwu
Une question ? .... Nan ? oAo
Code du règlement:[Validée par Mein !]